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dernière modification : 28-11-2001

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Soins infirmiers : Résumé Infirmier Minimum

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1...Historique...
La génèse du Résumé Infirmier Minimum en Belgique est étroitement liée à l'évolution du financement des hôpitaux.

Après la seconde guerre mondiale, les soins de santé connaissent une croissance forte dans l'ensemble des pays industrialisés.

En Belgique, comme dans d'autres pays industrialisés, la mise en place d'un système de sécurité sociale basé sur une plus grande solidarité et les avancées technologiques remarquables vont déterminer le début d'une phase d'expansion des besoins en soins de santé. A cette époque, les hôpitaux étendent leurs services en toute liberté car la demande en soins dépasse largement l'offre en soins.

En 1970, la situation se renverse car l'offre en soins est supérieure à la demande en soins. Le système de financement de cette époque va évoluer vers une rationalisation des coûts qui se traduira au travers d'enveloppes budgétaires et de plafonds.

En 1982, une proposition d'un nouveau mode de financement des hôpitaux voit le jour et dont l'objectif principal est de mesurer la performance des hôpitaux. Dans cette optique, deux composantes sont à souligner : d'une part, des comparaisons qui seraient réalisées au sein de groupes d'hôpitaux de même type, et d'autre part, d'intégrer le Résumé Clinique Minimum au titre d'indicateur relatif à l'activité clinique en vue de financer les activités cliniques et les activités du personnel soignant.

L'Union Général des Infirmières Belges ( l' UGIB ) se sont insurgées quant à la proposition faite par rapport au mode de financement du personnel soignant étant donné que l'activité infirmière ne peut être déduite de l'activité médicale. En effet, deux patients souffrant d'une même pathologie peuvent nécessiter des soins infirmiers de nature et d'intensité très variables.

Ce signal donné par les associations professionnelles infirmières amorce une recherche infirmière nationale visant à définir un indicateur de l'activité infirmière qui se concrétisera par la naissance du Résumé Infirmier Minimum.

 

 

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2...Conception du Résumé Infirmier Minimum...
2.1...Etude pilote...

Le groupe d'experts de l' Union Général des Infirmières Belges ( l' UGIB ) élabore, en 1985, une liste dénomée ISI qui définit 111 interventions de soins infirmiers nuancées en 257 facteurs. Cette liste exhaustive et représentative de l'activité infirmière en Belgique, a été élaborée dans le but de servir d'instrument de travail à deux centres de recherche. L'objectif poursuivi étant de définir un outil minimal visant la collecte de données infirmières pertinentes, valides, fiables et reflétant le profil en soins infirmiers d'une unité de soins.

 

2.2...Phase test...

Les deux centres de recherche, à savoir les facultés Notre Dame de la Paix de Namur et het Centrum voor Ziekenshuisen en wettenschapp de Leuven, vont utiliser des approches différentes. L'une va investiguer la liste ISI par rapport au PRN, tandis que l'autre l'investiguer par rapport à San Joaquin.

En 1985, au cours d'une période de quatre mois, 15 hôpitaux de la région Wallonne ( 38 unités de soins ) et 15 hôpitaux de la réfion Flamande ( 92 unités de soins ) ont participé à l'étude pilote.

Les deux équipes de recherche qui avaient adopté des approches différentes ont abouti à un ensemble de données identiques à 80%, ce qui confirme la pertinence de l'instrument.

Finalement, 23 activités infirmières significatives sont isolées par les deux universités. Ces 23 activités (ou items ) forment ce que l'on nomme le RIM ( Résumé Infirmier Minimum ).

Un enregistrement expérimental réalisé de mai à octobre 1987 a permis de finaliser les modalités d'enregistrement.

 

 

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3...Présentation du Résumé Infirmier Minimum...
3.1...Cadre législatif...

L'Arrêté Royal du 14 août1987 détermine les règles selon lesquelles certaines données statistiques doivent être communiquées au Ministère qui a la Santé Publique dans ses attributions.

Ces données statistiques représentent un nombre minimal d’aspects tels que le RIM , quelques données concernant le patient (ex :âge, sexe,…), l’institution et les fonctions de l’activité quotidienne de manière facultative.

Depuis le premier janvier 1988, l'enregsitrement du RIM est rendu obligatoire dans tous les hôpitaux belges, pendant une période de 15 jours et 4x par an. Ceci représente 2600 unités de soins qui enregistrent le RIM au même moment. Ce même Arrêté Royal rend également obligatoire la tenue de dossier en soins infirmier personnalisé pour chaque patient.

Depuis l’adaptation la plus notoire en ce qui concerne les modalités d’enregistrement du RIM, est décrit dans l’arrêté royal du 9 décembre 1999, l’objectif visé étant de rendre possible un couplage des données RIM et RCM Ces adaptations prévoient un élargissement à certaines catégories de personnel , de patients notamment certains types de patients ambulatoires

 

3.2...Les données...

L’enregistrement du Résumé Infirmier Minimum comprend 5 types de données dont une est facultative.

  1. Les données relatives à l’institution
  2. Chaque institution hospitalière et chacune de ses unités de oins sont identifié par un numéro statistique. . En respect de la loi sur la protection de la vie privée, chaque patient est identifié par un numéro anonyme

  3. Les données patients
  4. .La date de naissance et le sexe du patient sont enregistrés.

  5. Les soins infirmiers dispensés
  6. La description du set  des 23 items RIM à été défini dans diverses circulaires et dans des manuels décrivant les modalités d’enregistrement dont la dernière version date de l’année 1992.

  7. Les données par unité de soins
  8. Parallèlement aux données ci-dessus, sont enregistrées quotidiennement durant la quinzaine d’observation, pour chaque unité de soins :le personnel qui dispense ces soins. Le nombre d’heures et de personnes sont enregistré par qualification .

  9. Les activités de la vie quotidienne.
  10. L’enregistrement est facultatif. Il porte sur les soins d’hygiène, de mobilité, d’élimination, d’alimentation, la communication , le comportement psycho-social et le sens de l’orientation.

 

3.3...La fiabilité des données...

En 1991, un double enregistrement a été réalisé par un observateur interne et externe, au sein de 147 unités de soins choisies au hasard dans 74 hôpitaux.

Les résultats démontrent une fiabilité globale de 79%.

La fiabilité associée à chacun des facteurs RIM démontrent que :

-les valeurs élevées sont obtenues pour les soins de base, les activités somatiques et les soins techniques ;

- les activités non somatiques présentent par contre un taux de fiabilité proche de 0% (Sermeus & al, 1992)

 

3.4...Le circuit des données...

Les 23 facteurs RIM concernant l’activité infirmière sont enregistrées au niveau de l’unité de soins qui constitue le base d’observation, par patient, pour chaque journée d’observation. D’autres données de type administratives sont issues d’autres départements comme par exemple le service des admissions…

Ces données vont subir " un quadruple circuit " :

  1. De l’unité de soins vers le service informatique, collecte de données 4 fois par an pendant une période de 15 jours au sein des hôpitaux généraux ;
  2. Transmission de ces données au Ministère de la Santé Publique ;
  3. Rétroaction du Ministère de la Santé Publique vers les hôpitaux après la réalisation d’un contrôle de la structure des données après chaque période d’enregistrement RIM et annuellemnt après l’utilisation de ces données dans le cadre du financement des hôpitaux;
  4. Opportunité d’utilisation des donnés au sein de l’hôpital, rétroaction minimale conseillée : la direction du département infirmier, les infirmières en chef

 

 

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4...Mode de traitement de l'information...
 

Dans le cadre de la recherche RIM, le Professeur Delesie et son équipe "minimale data" ont notamment développé à la demande du Ministére de la Santé Publique les instruments de feed-back mis à la disposition des hôpitaux. Le feed-back II, programme de traitement des données RIM , dont les outputs sont l’empreinte digitale et la projection graphique.

L’originalité de la méthode proposée est caractérisée par :

  • la mise en relief d’indicateurs de tendance dans un cadre de gestion ou clinique;
  • l’utilisation de mesure de probabilité permettant de travailler avec des mesures relatives, plutôt qu’à partir de mesures absolues.(analyse RIDIT) ;
  • l’application d’une analyse multidimensionnelle (Prof.Delesie, Projection graphique) ;
  • les différents niveaux d’agrégation possible : le patient, l’unité de soins, l’index, l’hôpital, le national.

 

 

4.1...L'empreinte digitale...

L’empreinte digitale pourrait être comparée à la production de la carte d’identité d’une unité de soins. De fait elle reprend les informations minimales qui caractérisent l’unité considérée.

La description se fait à la fois au travers de l’examen de chacun des 23 items et toujours par rapport à une population de référence à laquelle on se compare.

L’empreinte digitale permet de décrire l’unité ou les unités d’observation sélectionnée(s) : l’échantillon total, un sous-groupe, différents sous-groupes ou un patient…sur base des 23 activités de soins infirmiers dispensés et en fonction d’une population de référence. Cette population de référence peut notamment correspondre à l’unité de soins ou à l’ensemble des profils en soins des différentes unités de soins belges pour une ou plusieurs années. Elle est schématisée par une ligne verticale au point 0.0.

L’empreinte digitale correspond à un instrument d’identification ou de caractérisation de l’unité d’observation sélectionnée, quelles sont les activités de soins les plus caractéristiques ou les activités les moins présentes par rapport à une population de référence ?

L’unité de mesure utilisée pour la construction de l’empreinte digitale est basée sur un score ridit, pour chacun des items RIM , qui varie de 0.5 à –0.5.

 

 

4.2...Interprétation de l'empreinte digitale...

L’empreinte digitale montre sous forme d’un histogramme, le score ridit de chaque facteur RIM. Un " doigt "   vers la gauche indique que l’activité correspondante est moins présente par rapport à une population de référence ou inversément plus présente.

 

 

4.3...La projection graphique...

Contrairement à l’empreinte digitale, la projection graphique relate les composantes de soins qui caractérise une unité d’observation non plus variable par variable. mais bien au travers des 23 variables RIM considérés simultanément . Le principe de comparaison par rapport à une population de référence est toujours de mise.

La projection graphique permet la globalisation et la visualisation tant des informations communes aux différentes unités d’observation que des relations existants entre les 23 facteurs RIM. Chaque point sur la carte représente la ou les unités d’observation sélectionnées. Derrière chaque point se situe la valeur de l’empreinte digitale de chaque unité d’observation, L’intérêt de la projection graphique se situe dans la comparaison d’un grand nombre d’unités d’observation par rapport à un point de référence.

Ce système d’axes obtenu au moyen d’une analyse en composantes principales des 23 facteurs RIM associé au sore ridit de chacune des 23 variables RIM. Les résultats sont projetés dans un espace à 14 dimensions. La présentation sur papier est réduite à 2 dimensions.

Le point de référence ou " point zéro " correspond au score de l’unité de soins moyenne de référence et au score moyen enregistré pour chaque variable RIM. Chaque variable ou chaque unité d’observation est définie par rapport à lui selon qu’elle obtient un score inférieur ou supérieur au score de référence.

 

 

4.4...Interprétation de la projection graphique...

L’interprêtation et l’analyse de la carte nationale par unités d’observation ou par observation RIM individuelle est guidée le plus souvent par :

  1. la signification de la première dimension versus la deuxième dimension c’est à dire le niveau d’aide que les infirmières dispensent aux patients versus la nature des soins (de base ou techniques)
  2. la proximité ou l’éloignement des unités d’observation par rapport au point zéro ou point de référence ;
  3. Le calcul d’une mesure numérique indicative mais non absolue de la variabilité des soins ;
  4. L’application d’une régression des soins.

 

 

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6...Types d'applications...
 

 

 

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7...Conclusions...
 

 

 

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4...Bibliographie...
DELESIE L. & al., "Statistiques Activités Médicales 1988-1992", Ministère de la Santé Publique, Katholieke Universiteit Leuven, 1994, p.107.

SERMEUS W., "Variabiliteit van Verpleegkundige Verzorging in Algemene Ziekenhuizen", Proefschrift, Katholiek Universiteit Leuven, 1992, p.122.

SERMEUS W. & al., "Le Résumé Infirmeir Minimum en Belgique, intrumùent de base pour la gestion de santé de demain", Ministère de la Santé Publique et de l'Environnement, Administration des établissements de soins, Centrum voor Ziekenhuiswetenshap, Katholiek Universiteit Leuven, 1994, p.79.

MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE ET DE L'ENVIRONNEMENT, service d'étude nursing, "Syllabus pour la formation relative à l'enregistrement du résumé infirmier minimum", 1992, p.108.

 

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